Voici les parcours que j’ai empruntés pendant ma semaine en haute montagne dans les Pyrénées, avec les copains du GAZELEC (mon 2ème club en rapport avec le Comité d’entreprise auquel j’appartiens) et notamment, Patrick qui roule également avec l’Amicale des Cyclos de Ploëren, .
1 er jour : (étape de transition)
le matin : Hontanx > Luquet = 80 km / environ 800 m de dénivelé +
L’après-midi : je n’ai pas fait de vélo mais j’ai conduis un des deux véhicules pour rejoindre Luz St Sauveur.
Mon résumé : Le départ de ce matin a été un peu difficile au vu de la soirée (un peu arrosée, comme celle des « Ardéchois » ? ) de la veille. À part quelques côtes, le circuit était un peu vallonné mais rien de transcendant. Ceux qui ont roulé l’après-midi ont souffert un peu plus, au vu de la température et des premières pentes surtout après Lourdes pour rallier Luz Saint Sauveur.
2ème jour :
le matin : Luz > Villelongue > Montée vers la station d’Hautacam et le col de Tramassel (16 km d’ascencion) > Luz = 68 km / 1850 m de dénivelé +
L’après-midi : Montée vers la station de Luz Ardiden (15 km d’ascension) = 30 km / 1030 m de dénivelé +
Mon résumé : Quelques kms pour s’échauffer de Luz à Préchac (à proximité d’Argelès-Gazost). La température assez fraîche n’est pas me déplaire au vu de ce qui nous attend. Arrivés au pied de la première difficulté et Bing !! C’est partie pour une semaine. Après un départ assez prudent, les jambes sont là…Donc, j’accélère un peu et je double pas mal de cyclistes au fil des virages qui s’enchaînent. İl y a beaucoup de Britanniques. Au final, je mets 1h12 min pour parcourir les 16 kms. Un premier col qui nous met de suite dans l’ambiance, et plutôt exigeant. L’après-midi, changement de température : on n’est pas loin des 30 °C, et pour rallier la station de Luz Ariden, il n’y a que très peu de zones d’ombre. Arrivé à la station, c’est le désert, personne à l’horizon ou presque, tout juste deux randonneurs. Le retour au village de vacances se fait plus tranquillement.
3ème jour :
Le matin : Luz > Argelès-Gazost > Col du Soulor > Col de l’Aubisque (Pause déjeuner en Haut de l’Aubisque) = 49 km / 1700 m de dénivelé +
L’après-midi : Descente vers Laruns (on s’arrête un peu avant) > Col d’Aubisque (16 km d’ascension) > Argelès-Gazost > Luz = 65 km / 1900 m de dénivelé +
Mon résumé : Grosse journée en perspective, au programme : le Soulor et l’Aubisque par les deux versants. Nous partons de Luz en direction d’Argelès-Gazost, sur le trajet et au bout de quelques kms on se trompe de chemin en pensant démarrer le col, en réalité on montait vers Cauterets : c’est la commune d’arrivée de la 11e étape du tour de France 2015. Après quelques centaines de mètres, nous faisons demi-tour car prévenus par d’autres cyclistes que nous étions sur la mauvaise route. Nous arrivons enfin au pied du Soulor. Les 3 premiers km, ça tape dans le dur !! Puis, ça se calme pendant quelques km. Les 5 derniers auront été les plus difficiles. Après un arrêt ravito dans un bistro en haut du Soulor, nous remontons sur le vélo pour atteindre le sommet de l’Aubisque où le casse-croûte du midi nous attend dans le brouillard et le froid. Pendant la pause nous sommes harcelés par des « canassons » affamés et habitués aux touristes de passage, qui cherchent à dévorer tout ce qu’ils trouvent : même le maillot de JC qui séchait sur la remorque. Après avoir mangé, nous entamons la descente jusqu’à Laruns (ou presque). Là, j’ai compris que ça allait être du costaud car les forts pourcentages défilent sur mon compteur et la température a nettement augmentée. Lors de l’ascension, effectivement, l’effet de la chaleur se fait ressentir et les talus aussi avec des passages réguliers à 10% et même 13 %. Arrivé au sommet, la température est déjà plus agréable que le matin. Ensuite, les copains décident d’attaquer, tambours battant, la descente malgré le vent qui s’est levé. Je finis par décrocher, quand ils se mettent à la poursuite d’un camping-car. Finalement, je retrouve d’autres personnes du groupe 2, à Argelès-Gazost, et je décide de rentrer avec eux à Luz.
4ème jour : (étape de transition)
Le matin : Luz > Col du TOURMALET (19 km d’ascension) > descente sur Ste Marie de Campan = 36 km/ 1580 m de dénivelé +
L’après-midi : Ste Marie de Campan > Col d’ Aspin (12,8 km d’ascension) > Arreau > St Lary Soulan = 37 km/ 835 m de dénivelé +
Et petite montée vers le barrage de Tramezaïgues puis retour sur St Lary = 11 km / 280 m de dénivelé +
Mon résumé : Le Tourmalet, l’un des cols les plus mythiques des Pyrénées, je ne le connais pas de ce côté, contrairement à l’autre versant que j’ai déjà gravi à 2 reprises. La route jusqu’à Barèges a été entièrement refaite, c’est un vrai billard : Quel plaisir !! Dans les premiers kms, j’ai un peu de mal à mettre la machine en route, dû certainement au rhume que j’ai attrapé dans l’Aubisque hier. Avec l’altitude qui augmente, bizarrement je me sens mieux et je lâche un peu les chevaux. Je finis par rattraper tous les copains du GAZELEC et au final, je mets 1h30 pour effectuer les 19 kms. Après un peu de repos au sommet, j’attaque la descente car le casse-croûte nous attend en bas à Ste Marie de Campan.
Après le déjeuner, on attaque de suite l’Aspin, où je fais le début de l’ascension en compagnie de militaires de la légion étrangère : sacré organisation, ils ne sont pas loin de 80 bonhommes répartis en 4 groupes et le tout encadré par une tonne de véhicules et motos. Je finis par les lâcher pour rejoindre mon groupe devant. Les 4 derniers kms du col, les plus durs, se font dans la forêt et à bonne allure. Descente ensuite sur Arreau et jusqu’à St Lary, l’accueil de l’institution n’étant pas ouvert : on décide d’aller faire un petit tour jusqu’à un petit barrage après la commune de Tramezaïgues.
La chaîne des Pyrénées
visible en haut du col d’Aspin
5ème jour :
Le matin : St Lary > Arreau > Col d’Aspin (12 km d’ascension) > Payolle > Montée de la Hourquette d’ Ancizan (10 km d’ascension) > Guchen > St Lary = 55 km / 1550 m de dénivelé +
L’après-midi : Après quelques kms d’échauffement sur St Lary , direction Vignec > Col du Plat d’Adet (10,7 km d’ascencion) > retour sur St Lary = 27 km / 1020 m de dénivelé +
Mon résumé : Départ de St Lary direction Arreau et le pied de L’Aspin, on arrive au pied du col et je pars comme à mon habitude prudemment, je me fais prendre quelques mètres dès les premières pentes. Un peu comme dans le Tourmalet, je me refais la cerise et c’est parti !!! Au final, je rattrape tout le monde et finis par rallier le sommet en 47 min !! Soit presque 15 km/h de moyenne. Ensuite la descente de l’Aspin et on arrive à Payolle, direction la Hourquette d’Ancizan.
On décide à trois de monter tranquillement pour profiter du panorama qui, je dois l’avouer, est sûrement l’un des plus beaux cols que j’ai grimpé dans les Pyrénées (malgré que ce soit la troisième fois sur ce versant-là, mais j’y prends toujours autant de plaisir). En haut, on est accueillis par des ânes, ça change un peu des vaches au sommet de l’Aspin ou encore les chevaux dans l’Aubisque. Direction ensuite St Lary, pour la pause déjeuner. L’après-midi, repos pour certains, d’autres décide d’aller un peu plus loin que le Barrage de Tramezaïgues, direction l’Hospice de Rioumajou.
Pour ma part, je décide de suivre le programme, et d’aller jusqu’à la station du Plat d’Adet : surpris par la température sur mon compteur affiche 33°c et on est tout de suite mis dans le vif du sujet. Les 5 premiers km sont vraiment durs avec des passages à 13 % !!! Qui plus est, orienté plein sud, avec des murs en pierre qui accumulent la chaleur et la restitue accentuant la soif : j’ai dû vider un bidon complet. La fin du col était un peu plus facile avec quelques zones d’ombres 3 km avant le sommet.
Arrivé à la station, même constat qu’à Luz Ardiden : pas grand monde à l’horizon. J’ai mis 54 min pour effectuer les 10,7 km. En tout cas, je peux dire que c’est un col très exigeant où peuvent s’exprimer les purs grimpeurs. Ayant déjà fait l’ascension en 2008, je ne me rappelais pas que c’était aussi hard !!
Au dernier parking, le panorama sur la vallée lui, vaut par contre le détour. Retour sur St Lary où j’ai en tout et pour tout, un seul cycliste (hormis JC de mon groupe).
6ème jour :
Le matin : St Lary > Route des Lacs > Montée vers le Lac d’Aumar (2192 m d’altitude et 25 km d’ascension) > re descente vers le Lac d’Orédon (1849 m d’altitude) > Montée vers le Lac de Cap de Long (2161 m d’altitude) > descente et remontée vers l’endroit de la pause déjeuner = 38 km / 1800 m de dénivelé +
L’après-midi : Descente vers St Lary > Col d’Azet Val Louron (10,6 km d’ascension faite en 53 min) > Descente jusqu’à Génos > Col d’Azet par l’autre versant (7,5 km d’ascension) > Descente vers St Lary = 59 km / 1450 m de dénivelé +
Mon résumé : Dernier jour de vélo et beaucoup de dénivelé prévu au programme. Nous partons de St lary, direction la route des Lacs. Dans un premier temps, nous décidons d’aller jusqu’au lac d’Aumar, le plus haut, et situé à 2192 m d’altitude !!! Plus haut encore que le Tourmalet qui lui culmine à 2115 m.
Le Lac d’Aumar : vraiment Magnifique !!!
Jusqu’à la commune de Fabian, pas grand-chose à voir mais dès que l’on entame la route des lacs, on se retrouve au cœur de la forêt et au fur et à mesure, le paysage se dégage. C’est sans conteste, la plus belle ascension de la semaine et malgré les quelques lacets, et talus allant jusqu’à 15 % !! Sur la fin, au bout de 25 kms, le cadeau, tout en haut, est grandiose : un panorama vraiment superbe !!!
Après quelques photos et un bain de pieds pour mes 2 coéquipiers, nous redescendons vers le Lac d’Orédon pour attaquer la montée vers le Lac de Cap de Long et son barrage d’une hauteur 100 m érigé par EDF en 1947. Le lac étant malheureusement presqu’à sec, moins sympa à regarder que le précédent mais joli quand même.
Après la pause casse-croûte, certains ont décidé de rentrer directement, d’autres d’aller voir le Lac d’Aumar, d’autres encore d’aller jusqu’à la station de Piau Engaly.
Pour ma part je décide de finir en beauté et d’aller grimper les 2 versants du col d’Azet Val Louron. La chaleur a nettement augmenté, et je vais encore souffrir : le compteur affiche 32°C. Le versant côté St Lary est difficile, mais avalé en une cinquantaine de minutes. Lorsque je descends à Génos, je me rends compte de ce qui m’attend au retour et je déchante un peu. Après un arrêt ravito, pour boire un coup, je remplis mes bidons et c’est reparti pour mon dernier col de la semaine : je monte au train et je constate rapidement que j’ai choisi le plus difficile pour la fin.
Bien content d’arriver au sommet je prends une petite photo, et j’attaque la descente vers St Lary.
Encore une semaine en haute montagne d’achevée, objectifs atteint pour moi. Tout ça avec de bonnes conditions climatiques (très chaud en tout cas à part dans l’Aubisque) et une bonne convivialité avec tout le groupe du GAZELEC.
Je remercie en tout cas toutes les personnes qui m’ont accompagné pendant ce séjour.
Un grand Merci également à Philip (Vélos-Max) pour ses conseils techniques, et quelques dépannages sur mon vélo qui m’ont permis de partir en toute sérénité et sécurité.
Je finis par remercier les copains de club de Ploëren, notamment ceux du groupe 1, sans qui je n’aurais pas autant progressé par rapport à l’année dernière.
Statistiques de la semaine :
27 H de vélo / 555 Kms / 15795m de dénivelé + (concernant le dénivelé je précise que j’ai refait les tous les parcours (en incluant les quelques «aléas » et détour s que l’on a eu pendant le séjour) via le logiciel Op..runner). Donc environ 15000 m au total.